Candy (dont le titre original est キャンディ・キャンディ c'est-à-dire Candy Candy) est une série animée japonaise composé de 115 épisodes et produite par Tôei Animation de 1976 à 1979. Tôei Animation est l'une des plus importantes maisons de production de dessins animés au Japon, on lui doit Albator, Caliméro, Capitaine Flam, Dragon Ball, Goldorak, ou encore Les Chevaliers du Zodiaque.

L'auteur du manga (B.D. nippone) dont est adapté ce dessin animé est Kyôko MIZUKI, et sa dessinatrice est Yumiko IGARASHI, la reine du manga sentimental à qui l'on doit également Georgie.

La réalisation de Candy est confiée à Hiroshi SHIDARA (Gwendoline, Les Petits malins, Vas-y Julie), et les scénarios à Shun'Ichi YUKIMURO (l'auteur du manga à l'origine des Aventures de Claire et Tipoune !) et Noboru SHIROYAMA (Le Petit chef, Le Tour du monde de Lydie). Quant au chara-designer, ce n'est autre que Mitsuo SHINDÔ, qui est également l'auteur des dessins du Monde enchanté de Lalabel.

La bande originale, elle, est l'oeuvre du grand Takeo WATANABE (Cherry Miel, Heidi, Meg, Rémi, Sandy jonquille...) Il considérait les musiques qu'il avait réalisées pour Candy comme sa plus grande réussite. Avis partagé par de nombreux fans d'animation japonaise. Les génériques français sont interprétés par Dominique Poulain (Le Village dans les nuages), puis par Dorothée.

La première diffusion française a lieu le 18 septembre 1978, dans Récré A2, une toute nouvelle émission pour la jeunesse. Le succès est immédiat.

Résumer Candy n'est pas chose aisée, tant les intrigues sont nombreuses et dépendantes les unes des autres. En bref, tout commence au début du XXè siècle, devant un orphelinat, près du lac Michigan. Mademoiselle Pony et Soeur Maria, responsables de l'établissement, découvrent deux bébés abandonnées devant leur porte : Candy et Annie.

Quelques années après, Annie est adoptée par la richissime famille Brighton, tandis que Candy devient demoiselle de compagnie d'Eliza et Daniel Legrand, deux insupportables enfants appartenant à la puissante famille André, qui en font voir de toutes les couleurs à la pauvre Candy.

Heureusement, celle-ci est soutenue par l'énigmatique M. Albert, ainsi que par les cousins Alistair, Archibald et Anthony. Hélas, ce dernier, dont Candy est tombée amoureuse, succombe à une violente chute de cheval.

Candy finit par être adoptée par le chef de la famille André, le mystérieux Oncle William, qu'elle n'a encore jamais rencontré, et part faire ses études dans un collège privé, à Londres. Elle y retrouve ses amis, ses ennemis, se lie d'amitié avec Patricia, et y rencontre Terrence Grandchester, un garçon un peu rustre, qui deviendra son grand amour.

Après bien des péripéties, leurs chemins se séparent, et Candy devient élève infirmière dans un hôpital de Chicago, sur fond de Première Guerre Mondiale. Là-bas, est admis un homme qu'elle avait perdu de vue depuis des années : M. Albert. Par ailleurs, elle apprend que Terry est devenu acteur à New York. Les deux amants se retrouveront-ils ? Candy finira-t-elle par élucider le mystère qui entoure l'Oncle William ? Reverra-t-elle la Maison Pony ? Vais-je enfin cesser de poser des questions auxquelles je ne répondrai pas ?

Candy : © Tôei Animation

Galaxy Express, Ginga Tetsudô 999 (Chemin de fer de la galaxie 999) en version originale, est un dessin animé de grande qualité qui se situe dans l’univers d’Albator et qui, néanmoins, a été peu médiatisé en France : seulement 38 épisodes doublés en français sur 113 (!), diffusés dans le Club Dorothée à partir de septembre 1988 (et rediffusés dans Youpi ! l’école est finie en 1991). Redécouvrons cette partie trop méconnue du « Albatorverse » grâce à un article d’AnimeLand de décembre 1996…

Quelques belles images, juste pour le plaisir des yeux...

une version « kawai » de Maetel ?

Galaxy Express © Leiji MATSUMOTO / Tôei Animation

Ariane, Corbier et Jacky ont toujours eu beaucoup d'humour et de recul par rapport au succès du Club Dorothée. Pour preuve, ils acceptent l'invitation de Léandri et de Gotlib (excusez du peu) pour un article de Fluide Glacial, paru en avril 2004.

Ces deux noms ne vous disent peut-être rien, mais si vous avez été enfant ou ado dans les années 80-90, votre mémoire est, à coup sûr, peuplée de leurs dessins. Il faut dire que ces deux talentueux character designers (concepteurs graphiques de personnages) ont travaillé sur les plus grands dessins animés de notre enfance. Petit tour d’horizon de leur œuvre exemplaire…

Michi HIMENO et Shingo ARAKI, autoportraits caricaturaux

Shingo ARAKI naît le 1^er janvier 1939, au Japon. La guerre lui ayant pris son père, il doit commencer à travailler très jeune pour aider sa famille. Vers l’âge de 13 ans, il se passionne pour le manga et admire des auteurs comme Takao SAITÔ (méconnu en France) ou le grand Osamu TEZUKA (Astro le petit robot). De 1958 à 1964, il réalise des bandes dessinées pour des revues, tout en travaillant dans une fonderie métallurgique. A l’âge de 27 ans, il se tourne vers le dessin animé, est embauché à Mushi Productions et rencontre ainsi TEZUKA. De 1966 à 1968, il travaille avec celui-ci sur Le Roi Léo et Le Prince Saphir, comme animateur.

Le Prince Saphir et Le Roi Léo

En 1969, ARAKI entre à la TMS (Tokyo Movie Shinsha) et travaille, toujours comme animateur, sur Les Attaquantes (1969), Makko (1970), Nolan (1971) et Willie Boy (1973).

Les Attaquantes, une série sur le volley-ball féminin, Makko, la petite sirène, Nolan, ado des cavernes, et Willie Boy, enfant du Far West

Mais, c’est en travaillant sur Cherry Miel (1973-1974), puis sur Meg (1974) que Shingo ARAKI va se faire un nom dans le métier en faisant ses débuts de character designer. C’est aussi au cours de ce travail qu’il rencontre la dessinatrice Michi HIMENO qui va le seconder. Très vite, celle-ci passera du rôle d’assistante à celui d’associée, tant son talent est complémentaire de celui d’ARAKI. Dès lors, leur collaboration deviendra si étroite qu’il sera difficile de distinguer un dessin créé par l’un d’un dessin créé par l’autre. Aujourd’hui, seuls les fans en sont encore capables.

Cherry Miel (Cutey Honey, en V.O.), adapté du manga de Gô NAGAI, créateur de Goldorak

Meg (Majokko Megu-chan, en V.O.), une des plus fameuses magical girls de Tôei Animation

Le succès du duo est tel qu’ARAKI décide de créer son propre studio en 1975 : Araki Productions, studio composé d’animateurs, d’intervallistes (assistants d’animateur) et, bien sûr, des deux fameux character designers. Cette année-là, le studio commence à animer Goldorak pour la Tôei Animation. A cette occasion, ARAKI va travailler avec un autre grand character designer : Kazuo KOMATSUBARA (Albator, Galaxy Express 999). Notons que c'est ARAKI qui va créer Phénicia, sœur d’Actarus, qui n’existait pas dans le manga d’origine de Go NAGAI. Le résultat de cette collaboration sera une série animée d’un graphisme et d’une animation de qualité exceptionnelle pour l’époque.

Goldorak (UFO Robot Grendizer, en V.O.)

En 1979, Araki Productions anime Le Tour du monde de Lydie et Lady Oscar. C’est Michi Himeno, avec la collaboration d’Akio SUGINO (Cobra, Rémi, Signé Cat's eyes), qui est chargée de développer le design des personnages.

Le Tour du monde de Lydie (Hana no ko Run Run, en V.O.)

Lady Oscar (Versailles no bara, en V.O.)

En 1981, Ulysse 31, fruit d’une collaboration entre Araki Productions (pour TMS) et DIC (studio français), voit le jour. Les personnages sont développés par le réalisateur Bernard Deyriès (Les Bisounours et Les Mystérieuses cités d'or), à l’exception de Thémis, Noumaïos et les personnages secondaires féminins (Circé, Pénélope, Eurydice…) qui sont entièrement confiés à Shingo ARAKI et Michi HIMENO.

En 1982, Araki Productions réalise Albator 84. Shingo ARAKI y collabore en tant que character designer secondaire. A cette occasion, il travaille de nouveau avec Kazuo KOMATSUBARA.

Albator 84

En 1983, Araki Production anime Embrasse-moi Lucile. L'année suivante, le studio officie sur Laura ou la passion du théâtre ; ce sont notamment HIMENO et ARAKI qui dessinent superbement et animent le générique de début. Puis, en 1986, Araki Production réalise Les Petits Malins.

Embrasse-moi Lucile

Glass no kamen (titre de la V.O.)

Les Petits Malins (Maple town monogatari, en V.O.)

Mais, 1986 marquera surtout la carrière de Shingo ARAKI et de Michi HIMENO pour leur travail d’animation et de character design sur la série et les films des Chevaliers du Zodiaque. Travail qui se poursuivra pendant près de 25 ans, jusqu’en 2004 avec la série consacrée à Hadès.

Les Chevaliers du Zodiaque (Saint Seiya, en V.O.)

Les années 90 et 2000 seront également très prospères pour Araki Productions qui ajoutera quelques cordes à son arc. Ainsi, les deux designers réaliseront des publicités, développeront des personnages et des décors de jeux vidéo et illustreront des romans, tout en continuant à animer des dessins animés pour la télévision ou le support DVD.

Superbes illustrations pour la série de romans Alexandria monogatari

En 2011, Shingo ARAKI revient à ses premières amours en dessinant les quatre premiers chapitres d’un manga d’inspiration autobiographique, Sourire d'enfance. Hélas, la maladie laissera cette œuvre ultime inachevée. Shingo ARAKI nous quitte le 1^er décembre 2011, laissant dans nos cœurs pour toujours des milliers d’images gracieuses, aux lignes épurées et dynamiques, et au style unique.

Sourire d'enfance